Portes ouvertes à l’occasion des Journées du Patrimoine 2014 aux Haras de Bourgfontaine, ancienne Chartreuse du diocèse de Soissons (02).
Située en forêt de Retz, au pied de Villers-Cotterêts, là où la quantité des eaux distribuée en canaux est telle qu’elle fut suffisante, pendant de très longues années, pour subvenir aux besoins de la communauté des religieux, cette Chartreuse aurait dû s’appeler « Bonnefontaine » selon l’évêque de Belley.
« La fondation de Chartreuse de Bourgfontaine est due à l’initiative du prince Charles de Valois, troisièle fils de Philippe III. Commencée en 1323, la construction n’est pas achevée à la mort de Charles de Valois. Son fils, Philippe, couronné en 1328 sous le nom de Philippe VI de Valois (premier de la dynastie), conduit les travaux à leur terme en 1330. »
A l’heure actuelle, il ne subsiste plus qu’un tiers des bâtiments. « Adjugé à une « bande noire » en 1793, presque tout l’ensemble des lieux réguliers et une partie des communs de l’édifice sont démontés et les pierres vendues. »
« Après avoir abrité une école de menuiserie et une exploitation agricole, Bourgfontaine est racheté par la comte Henri de Roberval au début du XXème siècle, qui entreprend d’importants travaux de sauvegarde. Contraint de les abandonner, la propriété redevient une exploitation puis un haras en 1963. François Mathet se consacre alors à la restauration des bâtiments, du mur d’enceinte, de la chapelle et de l’église. Il disparaît en 1983 et son fils s’attache depuis à la conservation de Bourgfontaine. La façade de l’église a été restaurée et des jardins créés dans l’esprit des vergers initialement plantés par les moines. »
Après le franchissement du portail du mur d’enceinte long de 4 km, on descend un long chemin pavé pour arriver à la porte fortifiée qui commande l’accès à la première cour dite « cour des mesnages ».
On voit ici une seconde entrée à la cour grâce à un large portail en bois datant du XVIIIème, dite « porte à clous ».
A l’Est de la cour se dressent des bâtiments qui servent depuis le XIXème siècle d’étable-fenil et de logement pour le fermier.
Regard sur la cour.
De là, nous franchirons un second porche.
Là, nous sommes face à un vaste corps de logis sur deux niveaux.
En retour d’équerre, le corps de bâtiment a subi de nombreuses transformations au début du XXème siècle. C’était, autrefois, l’emplacement des logis royaux.
Nous continuerons cette visite dans le prochain article. Je compte sur vous.