Bastien MILLAN est le cinquième artiste présent au Silo U1 à Château-Thierry (02) à l’expo « Peinture et Photographie » visible jusqu’au 31 janvier.
Bastien aime jouer du va-et-vient entre la peinture et la photographie.
Je l’ai connu lors d’ateliers qu’il organisait à la médiathèque de Château-Thierry. Nous travaillions, il y a déjà plusieurs années de cela, sur des ordis connectés les uns aux autres afin de se perfectionner à la retouche-photo grâce à des logiciels. J’avais été impressionnée par la dextérité qu’il possédait à créer des effets, à rajouter des éléments, à travailler sur plusieurs clichés à la fois. Malheureusement, les ateliers ont changé de place pour aller vers une autre ville de l’arrondissement encore plus éloignée de chez moi et j’ai cessé d’y participer. Il me reste quelques bribes d’apprentissage bien loin des nombreuses possibilités que les logiciels peuvent apporter. Je garde un bon souvenir de Bastien toujours très abordable et sachant se mettre au niveau de chacun.
Les prises de vue de Bastien lui servent pour peindre ses modèles.
Par des technologies numériques les plus avancées, il brouille notre lecture des nus.
Voici comment il explique sa technique relationnelle entre la photographie et le dessin et la peinture.
Une autre influence, celle de ses parents, retoucheurs photo pour la presse et la publicité.
En 1995, premier ordinateur et première découverte de la puissance du logiciel Photoshop. La possibilité de dessiner grâce à une tablette graphique lui fait mettre de côté sa pratique de la
peinture.
Ici deux portraits tirés numériquement sur aluminium, Plexiglas. Anwen en 2013.
Bastien a scanné des tableaux en cours de réalisation puis a assemblé les morceaux. Ensuite peinture sur les tirages. La peinture sur écran a précédé le dessin totalement de manière digitale.
Ici, au Silo u1, les pixels des photos ne proviennent pas d’un appareil photo numérique mais d’un stylet, exactement comme l’aurait fait un pinceau sur un tableau.
Voici Olga en 2014 prise d’abord en clichés numériques d’en haut d’un escabeau.
J’ai fait quelques retouches hors cadre (avec Photoshop elements 12) pour uniformiser le mur. Ceci pour montrer à Bastien cet article sur facebook et les quelques manipulations que je sais faire.
Quelques précisions sur mes cinq reportages :
Je ne vais pratiquement jamais aux différents vernissages auxquels l’on m’invite. Première raison, ma timidité et mon manque d’assurance face à des artistes primés. Je ne saurais me « fondre » au milieu du public et poser les questions adéquates.
Seconde raison, le brouhaha général ainsi que le « monde » empêchent de voir les œuvres en toute tranquillité et les apprécier sereinement.
Je préfère venir quand j’ai du temps libre pour parcourir l’expo de long en large.
J’ai d’ailleurs été très aimablement accueillie par le gestionnaire et guide des lieux qui m’a donné des explications sur les artistes, fourni un livret de l’expo et conseillé d’assister à une projection vidéo sur l’évolution de la photographie depuis son origine. Des renseignements fort intéressants que j’ai pu savourer d’autant plus que j’étais seule, en ce matin du samedi 20 décembre dernier. Dommage pour cette personne ! Je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui demander son nom. Il attendait un public plus nombreux dans l’après-midi. En effet, m’a dit un ami photographe rencontré plus tard, les visiteurs privilégient l’après-midi plutôt que le matin.
Précisons qu’en dehors des heures d’ouvertures habituelles, des accueils exceptionnels sont aussi prévus pour des groupes en ateliers ou des visites guidées gratuites sur rendez-vous.
Ouvert les mercredis et vendredis après-midi (14h-18h) et le samedi (10h-12h / 14h-18h).
Entrée libre.