Troisième chapitre sur l’intérieur du château de Pierrefonds.
La magnifique salle des Preuses, ancienne salle de justice, incarne le faste lié aux fêtes du Second empire. Des dimensions imposantes : 52 mètres de long sur 9,50 de large, presque 560 mètres carrés d’un seul tenant.
Tout d’abord, les banquettes circulaires dessinées par Viollet-le-Duc.
Elles constituent l’unique mobilier après le déménagement de la collection d’armures médiévales de Napoléon III.
Cette salle était prévue pour accueillir réceptions, banquets et bals.
On peut remarquer la qualité des housses des coussins.
Un regard sur l’une des cheminées : celle qui débute l’entrée de la salle.
Vingt-deux fenêtres sur cour. Autrefois, autant de lampes à huile Carcel à rayonnement perfectionné.
Au bout de la salle, sous l’orchestre, deux anges combattants survolent les portes donnant vers la salle de casernement.
Ici, on voit Charlemagne escorté sur sa droite
puis sur sa gauche de ses paladins : le comte Roland, le sage Olivier, l’évêque Turpin et Guillaume d’Orange.
Regard vers le plafond : 12 mètres de hauteur, lambrissé en carène de bateau.
La voûte est soutenue « en douce » par une ossature de métal recouverte de briques, de plâtre et arbore des motifs végétaux polychromes.
Au-dessus, on voit une tribune de trente places pour l’orchestre des réjouissances organisées aux Preuses.
Dans le milieu de cette salle on remarque une expo d’armes ou armures qui se tenaient sur place à l’automne 2015.
A l’extrémité de la salle, on aperçoit une cheminée à double foyer.
Voici les statues des dames de compagnie de l’impératrice Eugénie qui sont figurées sous les traits des Preuses. Elles portent des noms mythologiques ou mythiques ou d’héroïnes.
De gauche à droite : Thamaris est en réalité la maréchale Canrobert, Cinopé ou Déijemme, la princesse Murat, Lampetto ou Lampédo, la duchesse de Malakoff , souveraine, Hippolyte, sœur de la reine la baronne de Pierres, eu centre : Séminaris, reine de Babylone et d’Assyrie n’est autre que l’impératrice Eugénie, Penthésilée, la duchesse de Cadore, Teuca ou Taucqua la duchesse de Bassano, Déiphyle ou Déisille, la comtesse de La Poèze. Une exception : à l’extrême droite, non couronnée et déguisée en Ménélippe, Mme Carette, secrétaire mais aussi confidente de l’impératrice, d’où sa promotion.
Dernier regard sur ces Preuses pour aujourd’hui.
La prochaine fois sera le quatrième et dernier article sur l’intérieur du château de Pierrefonds. On s’attardera sur la salle des gardes, la salle des gisants et la maquette du château.