Continuons la visite de la cathédrale de Laon (02) et entrons dans la nef.
Celle-ci comporte 11 travées couvertes par des voûtes sexpartites (sauf dans la première travée) hautes de 26 mètres. L'élévation est à quatre niveaux : grandes arcades, tribunes, triforium et fenêtres hautes.
Au premier niveau, les grandes arcades reposent sur des piles alternées, c'est-à-dire en alternance piles fortes-piles faibles. Les piles faibles sont rondes, avec des chapiteaux octogonaux qui reçoivent chacun trois ogives provenant de la voûte de la nef. Les piles fortes sont également rondes, mais plus puissantes. Elles supportent cinq ogives sur des chapiteaux carrés.
Des grandes orgues de tribune sur un plan de Pierre Pujet ont été édifiées entre 1698 et 1700.
La nef est bordée de deux collatéraux, l'un au nord, l'autre au sud du vaisseau central. Ils sont eux aussi voûtés d'ogives, mais ici la voûte est quadripartite.
Située sur le côté nord de la nef, la chaire a une forme de tribune polygonale portée en encorbellement sur une paroi de bois plein, derrière laquelle est dissimulé l'escalier qui y donne accès. Le dossier, flanqué de deux consoles, supporte un abat-voix en forme de dôme à cinq pans ajourés. Elle est l'œuvre de Michel Ducastel.
Lors de la construction de la cathédrale, Laon était avec ses 15 000 habitants l'une des plus grandes villes du royaume de France. Le transept construit de 1170 à 1185 frappe par l'ampleur de son architecture : profond de 54 mètres, large de 22 mètres, entouré de larges bas-côtés, il apparaît comme une deuxième église à l'intérieur de l'édifice.
À la croisée du transept s'élève la tour-lanterne. La croisée s'élève de ce fait à plus de 30 mètres (48 mètres à l'extérieur).
Au départ, lors de la construction de la cathédrale, le chœur peu profond ne comportait que trois travées. Il fut vite considéré comme bien trop petit, et on décida de l'allonger en le portant à 10 travées. En conséquence, le transept coupe la cathédrale presque en son centre.
Le choeur est protégé par une importante grille de chœur datant de la première moitié du XVIIIe siècle et qui proviendrait de l'ancien couvent des Célestins de Villeneuve-Saint-Germain. Elle est en fer forgé, doré et peint et fut transportée en 1806 et posée en 1807 par la fabrique de la cathédrale de Laon, elle fut restaurée en 1887 à Paris par les soins de la maison Everaert qui en même temps la rallongea d'un panneau à chaque extrémité. C'est à cette occasion que fut mis en place le médaillon surmontant la porte centrale qui est une sculpture de Geoffroy Dechaume.
Le chœur est précédé par un autel de milieu, du XVIIIe siècle qui proviendrait de l'abbaye st-Martin, il est décoré de médaillons de saints et de figures animales.
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La prochaine fois, on s'attardera sur quelques détails de l'intérieur.