En Bourgogne, dans l’Yonne, la basilique de Vézelay, ancienne abbatiale, est consacrée
à Sainte Marie-Madeleine témoin du Christ Ressuscité. Ses reliques sont vénérées dans la crypte.
Haut lieu de la chrétienté au Moyen Âge, Vézelay est un lieu de pèlerinage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Construite entre 1120 et 1150, la basilique de Vézelay constitue un édifice majeur de l'art roman.
La basilique fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. En 1979, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Depuis 1993, le service liturgique est assuré par les Fraternités monastiques de Jérusalem. Des offices ont lieu plusieurs fois par jours.
La façade occidentale présente trois portails dont seul le portail central est doté d'un tympan sculpté.
Le pignon de la façade présente une disposition très originale. Il sert de tympan aux voûtes du narthex. Les baies de la partie inférieure de ce pignon forment en effet un jour qui procure de la lumière au narthex. Fait très rare, les rampants de ce pignon, au lieu d'être rectilignes, sont formés par deux courbes formant un arc brisé.
Les statues qui décorent la partie supérieure de ce pignon représentent, au sommet, le Christ assis, tenant le livre des Évangiles et bénissant ; deux anges portent une large couronne au-dessus de sa tête. À la droite du Christ, se trouve la Vierge, à sa gauche Marie-Madeleine. Enfin aux deux extrémités du groupe deux anges sont représentés.
Entre les fines baies de la façade situées dans la partie inférieure du pignon, et éclairant le narthex, on peut voir de grandes statues de saints : saint Jean l'Évangéliste, saint André, Jean le Baptiste, saint Pierre, saint Paul et saint Benoît.
Le tympan qui surmonte le portail central de la façade représente le Jugement dernier. Il fut exécuté en 1856 par le sculpteur Michel-Pascal, sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc.
La composition est classique et inspirée d'autres Jugements Derniers de la même époque. Au centre le Christ préside la scène, les deux bras grands ouverts. À ses pieds, à sa gauche, l'archange saint Michel, un diable hideux à ses côtés, procède à la pesée des âmes. Les damnés, généralement nus, se dirigent vers l'enfer et sont avalés par la gueule d'un monstrueux Léviathan. À la droite du Christ, les élus sont menés vers la Jérusalem Céleste.
De cette esplanade, on a une très belle vue sur les paysages des alentours.
Beautés de la Bourgogne.
Ce sera un article, ces prochains jours.