Après les salles saints Hugues, Nicolas et Louis,
nous voici dans la cuisine.
C’était l’un des lieux les plus actifs des Hospices. En toute saison, il fallait pourvoir à l’alimentation des malades, sans compter la distribution quotidienne de pain blanc à la porte de l’Hôtel-Dieu, comme le rappelle une instruction de 1443.
La cheminée à double foyer est d’origine.
On aperçoit une crémaillère dans le foyer droit et un triple tournebroche.
De nombreuses bassines en cuivre et des ustensiles des XVIIè, XVIIIè et XIXè siècles.
On doit ressortir pour aller vers le laboratoire.
A l’époque, les médications, emplâtres et autres potions étaient préparés sur place. Beaucoup d’ingrédients provenaient directement du jardin médicinal de l’institution.
Colossal mortier au pilon et alambics.
Au XVIIIè siècle, la vente des habits des malades hospitalisés servait à payer l’apothicaire, employé venu de l’extérieur.
Nous voilà dans l’apothicairerie.
Au XVè siècle, ce fut ici la « chambre-Madame », c’est-à-dire la pièce où résida Guigone de Salins, veuve du chancelier Rolin.
La collection de pots en faïence a probablement été acquise en 1789 auprès du dernier apothicaire extérieur, Claude-Etienne Grémaud. Ces pots contenaient sirops, eaux, pilules ou onguents, …, tandis que les pots en verre pouvaient contenir des substances parfois surréalistes comme poudre de guimauve, ambre gris, pierre divine, sel d’absinthe, …
La prochaine fois :
Le Polyptyque du Jugement dernier et les tentures et tapisseries.