7 décembre 2007
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Maman, voilà déjà un an que tu es partie ! Toi qui les aimais tant, je t’offre cette fleur et te garde dans mon cœur comme ma source de chaleur !
Le tremble est blanc
Le temps irrévocable a fui. L’heure s’achève.
Mais toi, quand tu reviens et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux sont plus clairs.
A travers le passé ma mémoire t’embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s’embarrassent
Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l’automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah, verrai-je encore se farder ton visage
D’ombre et de soleil ?
Paul-Jean TOULET
(1867-1920)
Published by Alrisha