Papa, voilà déjà deux ans que tu t’en es allé.
Tu étais un homme de la « TERRE » avant tout et, très jeune, tu as répondu à son appel. Dès ton enfance, elle t’a vu conduire les chevaux derrière la charrue (à en manquer les cours de l’école primaire) puis devenir saisonnier pour les moissons. C’était le temps des faucheuses-lieuses et des batteuses.
Sitôt ton mariage avec maman, tu deviens métayer et travaille les terres du comte de Maleissye-Melun dans notre village. A la suite du décès de mon arrière grand-père, tu reprends la ferme familiale de mes grands-parents maternels.
Là, grand travailleur, dès l’aube jusque tard dans la soirée, labours, ensemencements, récoltes : tu n’as pas compté tes heures. Comme tu le disais si bien : « C’est le « temps » qui commande ; s’il pleut demain, ce sera trop tard ; il faut faucher aujourd’hui ».
Avec l’avancé du mécanisme, tu as su manœuvrer grue, moissonneuse-batteuse avec dextérité. Encore à l’âge de 75 ans, on te voyait sur ta moissonneuse ou labourer avec ton tracteur.

Te voilà en pleine force de l'âge au volant de ta moissonneuse. Homme de caractère, tu te mettais facilement en colère (j’ai de qui tenir). Homme costaud, une force de la nature. Ce n’est pas des mains que tu avais mais des « battoirs » (sans jamais avoir frappé quiconque d’ailleurs), des paluches énormes. Pas de repos dans ta vie (les dimanches, tu ne connaissais pas). Si, un peu la pêche autour de ton étang mais surtout la chasse, ta passion favorite.
Là, avec Maman, lors de vos 50 ans de mariage.
Petit à petit, retraite forcée à cause de l’arthrose dans tes genoux, accentuée par une longue maladie (celle des hommes pourrait-on dire). Refus de continuer à marcher avec un déambulateur, alors, dans un dernier élan de courage, ta volonté d’être opéré d’une prothèse totale du genou. C’est là que ton destin s’est achevé.
Le texte de Sonia, ta petite fille, (fille de mon frère à la tête de la ferme actuellement), je le ferais mien pour te dire que, malgré des moments houleux entre nous, jamais je n’oublierai ton grand cœur et ta grande sensibilité.
Et, en ton souvenir, ce champ de blé accompagne du refrain de "la chanson des blés d'or".
bunny le chti 12/04/2008 21:28
Talant 28/03/2008 21:44
L@urence 26/03/2008 22:02
agathe 26/03/2008 16:45
sonja 26/03/2008 08:30
Nanou 25/03/2008 20:24
FERNANDO BRONCHAL 25/03/2008 00:49
Sév 24/03/2008 23:41
sachot 24/03/2008 22:39
Bandolera 24/03/2008 21:32
oursonne libre 24/03/2008 21:30
cath 24/03/2008 21:09
Fancri:0044: 24/03/2008 20:40
laurence 24/03/2008 20:17
nounn 24/03/2008 19:18
canelle56 24/03/2008 19:06
lilou 24/03/2008 18:57
:0010::0011::0004::0022:Danielle:0044: 24/03/2008 16:51
Marie 24/03/2008 16:05
Urban :0110: 24/03/2008 16:00