Emotion en ouvrant l'une de mes fenêtres en ce matin du 4 mai. La belle tulipe de ces jours derniers commençait à s'alanguir.
Corolle échancrée, deux de ses pétales s'alourdissaient vers le bas, prêts à se détacher.
Sa robe pourpre bientôt déclose, ouvrait un coeur chaleureux de femme mûre.
Beauté intime mise à jour sans complexe, car, bientôt, Tulipe, elle ne sera plus !
J'ai tout de suite pensé à mon amie Lilounette, grande poétesse, pour transcrire l'émotion ressentie face aux derniers instants de cette fleur. C'est amicalement qu'elle a sorti sa plus belle prose poétique. Je vous la soumets ci-dessous. C'est superbe ! Encore merci à toi Lilounette !
Femme tu n'es plus
Le soleil comme un gentleman est un audacieux qui n'hésite pas à déshabiller la femme en la pénétrant au plus profond de son âme.
Faut-il qu'elle ait vingt ans d'âge pour se laisser ainsi posséder d'un simple regard jusqu'au fond de son décolleté, extasiée par son charme. Le soleil étant son roi, son dieu.
Ainsi son cœur laisse choir sa timidité , en dévoilant toute son intimité .Nul ne peut imaginer que si près il soit si éclatant de vie, de ces couleurs qui font fuir la morosité, si généreux même à se demander s'il n'en est pas trop bon.
« Ah ! Que le temps vienne, où les cœurs s'éprennent « ( A.Raimbaud), les ruisseaux coulent comme le sang dans nos veines, où l'on y voit la jeunesse s'éteindre et insidieusement les douleurs se désaltérer de notre soif.
On surprend nos peines aux rayons qui s'épuisent, l'arbre de notre vie retient nos griffes déjà comme un deuil, aux souffrances qui s'agrippent à un modeste souffle, à un ultime effort.
Ainsi défilent nos images sur notre front tout ruisselant....douleurs, douleurs, tu nous emportes, criblée par tes maux et d'un geste unique, tu nous montres le temps comme un cri, une angoisse.
Tout déjà s'est endormi comme une fatalité, sans indulgence aucune, sans pitié. On s'interroge :-« y a-t-il eu crime, honte qui justifie une telle sentence ?
Notre raison d'être s'épuise sans en connaître la raison, on lèvera les yeux envers un soleil qui n'est plus, notre vie complètement dénudée ... Femme te voici à l'aube d'un autre temps, toi-même déshabillée de ta jeunesse.
Lilounette

sonja 01/06/2009 15:02
jean-pierre 18/05/2009 12:56
esperance 18/05/2009 07:51
Oxygene 18/05/2009 00:36
Laure-H 17/05/2009 22:36
bernard 17/05/2009 20:04
Sergio 17/05/2009 19:42
~~Kri~~ 17/05/2009 17:19
Alrisha 17/05/2009 23:52
monique 17/05/2009 16:41
Fancri 17/05/2009 15:13
Claude+B 17/05/2009 15:02
Oxygene 17/05/2009 13:59
Alrisha 18/05/2009 00:29
Santounette 17/05/2009 13:41
sachot 17/05/2009 11:24
patriarch 17/05/2009 11:13
iris 17/05/2009 10:16
lilounette 17/05/2009 09:42
:0014:dom:0075: 17/05/2009 09:21
Bruno 17/05/2009 09:10
jean-marc 17/05/2009 09:01