Fondée en 1076 par Hugues le Blanc, l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes, située au Sud-Ouest de Soissons est classée au titre des monuments historiques depuis 1875. Bâtie sur la colline Saint Jean, elle prit d’abord le nom de Saint Jean du Mont. Suite à l’achat d’arpents de vignes, et d’acquisition d’autres vignes par héritage, Hugues le Blanc permit, à cette occasion, que ce monastère prenne le nom de Saint Jean des Vignes grâce à la confirmation par Henri 53e évêque de Soissons et par le fils d'Hugues.
Le vaste ensemble qui le composait vers 1520 comportait de nombreux bâtiments. Environ 150 moines en dépendaient. Beaucoup de personnel travaillaient à leurs côtés et exploitaient une trentaine de fermes. Une quarantaine de paroisses appartenaient aussi à l'abbaye, et les chanoines exerçaient les fonctions de prieurs/curés.
Les constructions que nous voyons actuellement furent entreprises à la fin du XIIIe siècle. On élève alors le cellier, les portails, le réfectoire, les cuisines, au XIVe, on achève la nef, les tours restant à monter.
Au cours des siècles l’Abbaye subit plusieurs dégradations dues aux guerres successives. Après la Révolution, l’édifice resta plusieurs années à l’abandon. Dans les premières années 1800, la rénovation coûtant trop cher, on ordonna la destruction du bâtiment. Toutefois, on épargna les tours. Les vitraux et ferrements furent vendus en 1807. A l’époque, plusieurs maisons de Soissons furent construites avec les pierres de Saint Jean. Toute la nef disparut à cette occasion. Petit à petit le flèche se lézardant, il fallut la consolider avec des ferrements. Mais cette intervention ne donna pas le résultat souhaité et l'on dût installer un système de chaînages pour maintenir les huit pans de la flèche à égale distance des uns des autres.
Voici la façade occidentale telle qu’elle est conservée actuellement. Celle-ci fut édifiée entre le XIVè et le XVè siècle.
Au-dessus des trois portails en plan plus rapproché.
Au-dessus du portail central on trouve l'emplacement d'une rose.
Les tours se ressemblent mais sont légèrement dissymétriques, la tour nord étant plus haute que la tour sud. De nombreux contreforts.
Une vue dans la cour sur le centre départemental d'Archéologie.
L'aile est l'ancien réfectoire.
Il ne subsiste que deux galeries du cloître gothique.
Le seul restant conventuel subsistant réunit le réfectoire avec ses hautes voûtes au rez de chaussée et le cellier en sous-sol.
Tout doucement, on s’éloigne
Pour arriver à l’arsenal qui sert actuellement de salle d’expositions. C’était fermé lors de notre visite.
Quelques autres vues
Les photos sont un mélange de mai 2009 et de novembre 2010. Là, j’étais en compagnie de Martine et de son mari Jeff. Un cliché des deux comparses qui prennent le temps de la pose. Souvenirs d’une agréable journée qui s’est poursuivie au restaurant en ville, la visite du centre-ville et pour terminer vers les berges de l’Aisne le long de laquelle étaient installés les manèges des forains présents pour la foire Saint Martin.
Encore merci Martine et Jeff pour le repas offert et votre gentillesse !
Un coup d’œil sur mon « ANGLE DE VUE » en cliquant sur son nom en rose !