Me revoilà au cœur de cette expo !

Attardons-nous sur des thèmes avec des photos et documents plus récents !

Encore une autre émotion m’attendait. Dans un angle, on avait reconstitué un morceau d’une ancienne classe avec pupitres, livres et cartes murales d’époque. J’ai commencé ma scolarité sur ce genre de table à plateau penché avec l’encrier placé dans un creux bien spécifique.  Quels bons souvenirs ! Est-ce le fait d’avoir eu une maîtresse d’école exceptionnelle dans mon enfance qui a fait que je suis devenue instit plus tard ??? En tous cas, tout ce qui touche au milieu de l’école primaire m’émeut toujours autant.

A noter, sur certains panneaux,  la présentation de mots d’excuse ou d’anciennes pages de cahiers d’élèves.

On pouvait noter la rétrospective de la famille Josse, instituteurs depuis 1938. Françoise Josse fut ma dernière directrice.

En face, on présentait les classes successives de Gandelu depuis le début du siècle jusqu’au regroupement scolaire actuel avec les villages voisins. Emotion, là encore car j’ai passé plusieurs années (19 exactement) dans l’un de ces villages (Montigny-l’Allier) puis, beaucoup plus tard,  à Gandelu même,  mes 4 dernières années d’enseignement avant de partir en retraite. Sur les photos de classe, j’ai revu d’anciens élèves et collègues. Nostalgie !!!

D’autres thèmes m’ont également « basculée » aussi dans un passé que j’ai connu toute gamine. Les compagnies d’arc de la ronde du Clignon : la création de celle de Gandelu date d’avant 17oo. Dans les années 50, mon père, et bien avant, mon grand-père et arrière grand-père,  étaient archers à la compagnie de Brumetz, mon village. Les bouquets provinciaux sont toujours organisés dans la région. De grands rassemblements de rondes venant de toute la France.

La scierie : je ne l’ai connue que sur ses derniers instants quand il n’y avait plus qu’un préfabriqué. Plus près de Brumetz que de Gandelu d’ailleurs ! En effet, elle se situe au carrefour des « quatre routes » à la sortie du village juste à côté de la rivière « Le Clignon ». Là, je crois qu’une partie de ces photos ont été prêtées par M. et Mme Baudoire de Brumetz, en famille avec les Didelet qui travaillaient à la scierie. Les quelques bâtiments qui restaient étaient plus un lieu de rencontres entre copains et copines d’ailleurs ! Je me souviens d’un feu de camp avec des amis de Gandelu, les frères Schroëder  notamment ! Ils doivent s’en souvenir s’ils lisent cet article !

Le « tacot » comme on le surnommait, mais que je n’ai pas connu, n’était autre que le petit train qui traversait les villages. Une ligne venait d’Essômes-sur-Marne, et arrivée à Gandelu, une autre bifurcation s’en allait vers Neuilly-saint-Front, venant de Mareuil-sur-Ourcq (60) où la correspondance se faisait avec la ligne de la gare de l’Est et même vers la ligne du Nord. Il passait également dans mon village de Brumetz. A la fois pour voyageurs et pour le transport de betteraves notamment. J’ai oublié de prendre des photos de ce panneau.

Le moulin et sa célèbre roue à aubes ! La famille Dujardin y exerçait le commerce du vin. Négociant en eaux, et spiritueux. Les habitants y apportaient leurs pommes pour la fabrication du cidre. Ma belle sœur, Nadine,  native de Gandelu, est de la famille Dujardin de son côté maternel.

Autre personnage plus récent, l’Abbé Delgrange (1907-1995) qui m’a baptisée, mariée, avec qui j’ai fait ma première communion.

Un personnage « haut en couleurs » ! On le surnommait "Bébert" ! C’est avec sa vieille 2cv Citroën qu’il parcourait la campagne, s’arrêtant parfois en travers sur le bas-côté pour faire une petite sieste.  Lors du repas des personnes âgées, banquets ou autres,  ou même en repas de famille chez ses paroissiens, il aimait pousser la chansonnette. Il était grand ami avec ma grand-mère du même âge (née en 1906),  chez qui il aimait manger « son » célèbre « pâté de lapin ». Lisez les anecdotes à son sujet ! Je l’ai reçu plusieurs fois à table chez moi. Je le vois encore portant son béret noir qu’il ne quittait que rarement.

61 ans de sacerdoce dans notre secteur ! Il a beaucoup œuvré pour le développement de l’Ordre des Trinitaires à Cerfroid (commune de Brumetz). Les Archives de l’Evêché de Soissons lui rendent un grand hommage.

Le Docteur Robert Pénit, médecin de famille pendant plusieurs générations ! Je me souviens très bien de son tout petit cabinet situé en haut d’un étroit escalier extérieur. C’est sa femme Marguerite, médecin également qui accoucha ma mère au moment de ma naissance.

Il fut maire de Gandelu et conseiller général de notre canton Neuilly-Saint-Front. Je me souviens qu’il était du parti communiste. Mais, jamais en aucun cas, il ne parlait « politique » dans le cadre de ses consultations. Ses qualités relationnelles faisaient d’ailleurs l’unanimité que l’on soit ou pas de même conviction politique. Il fut chevalier de la légion d’honneur et plusieurs fois médaillé militaire.

L’église Saint Rémi, le château, et bien d’autres thèmes qui ont ravivé la mémoire de chacun.

La libération de Gandelu en photos : des photos que je ne connaissais pas et qui m’ont interpellée. Impressionnants ces chars dans les rues du village !

Lisez les souvenirs de Jean Pitoy et notamment, l’offre de cigarettes Chesterfield et Philipp Moris par les Américains !

 La vie des artisans, des commerçants les célèbres 14 juillet avec les jeux sur la place du village !

Parmi les commerçants, citons la famille Vilcocq qui tenait un commerce de confections, chaussures, mercerie. Fermé depuis plusieurs années à la suite du décès des deux sœurs qui le tenaient, le magasin, disons plutôt la Maison, est actuellement en vente. De style bourgeois à la devanture sculptée, elle est située en plein cœur du village. Les étagères en bois sont encore intactes. Quel choc quand je suis rentrée à l’intérieur lors de la dernière brocante du village ! La famille y vendait quelques anciens bibelots et vaisselle ayant appartenu aux deux sœurs Vilcocq. Drôle d’impression que de voir ce magasin vide sans les habits en rayon ! J’y allais avec ma mère pour acheter des vêtements de travail pour elle et mon père. Voyez comme les souvenirs me reviennent !!!

Une exposition qui mériterait bien de « rester », mais pas de locaux disponibles ! Les organisateurs promettent de revenir bientôt sur ce passé car, au cours de leurs recherches, des éléments nouveaux sont apparus. Le livre d’or, sur lequel je n’ai pas oublié d’écrire mes impressions, atteste de nombreux témoignages de satisfaction, ne regrettant que la trop courte durée de cette manifestation.

Encore un grand bravo aux organisateurs !

Un petit tour sur mon  "ANGLE DE VUE", mon autre blog !

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