En ce mercredi 24 avril, dans le cadre des « sorties-nature » organisées à l’occasion du Festival de l’Oiseau 2013, j’avais RDV à 14h à  la Ferme Relais de la Baie de Somme au hameau de Morlay sur la commune de Ponthoile dans la Somme (80).

Arrivée le matin même vers 10h30 à l’Hôtel Formule 1 d’Abbeville, après avoir mis mes valises dans la chambre, je me suis aussitôt rendue vers les lieux où j’avais réservé une randonnée à cheval afin de repérer l’endroit et avoir un premier contact avec les propriétaires. Quelques photos de l’établissement.

Je suis revenue vers 13h45 après avoir visité les expos-photos au Crotoy et mangé un casse-croûte tiré du coffre de la voiture. Visite des environs et regards sur le petit train à vapeur qui s’élançait de Noyelles sur Mer. Vous verrez des photos plus tard.

Je fus la première arrivée puis ce fut une jeune femme venant de Belgique et ensuite une maman avec sa fille qui apprenait déjà la monte à cheval dans son club. Viendront aussi une adolescente et enfin une autre dame qui avait déjà participé à cette randonnée, les années précédentes.

Carole et Thierry nous accueillent très chaleureusement.

Après de nombreuses explications préliminaires, nous voilà toutes parties dans l’enclos pour choisir notre cheval. Le couple élève des chevaux HENSON qui sont issus d’un croisement entre une jument FJORD et un étalon Anglo-Arabe des haras nationaux. 80 chevaux dont une vingtaine pour la monte et quelques étalons pour la saillie.

Nous attachons chacune notre monture à une barrière afin d’étriller, brosser tout le corps de son cheval. Nous allons chercher le tapis de selle, puis la selle que nous posons et essayons de fixer avec les angles. C’est très dur et j’ai besoin d’aide pour serrer les sangles.

 On doit aussi mettre le mors, le licol et les longes.

En même temps, on parle à son cheval et on apprend à se connaître mutuellement. Thierry a choisi pour moi un hongre, c’est-à-dire un cheval castré. Lui ayant parlé de mes problèmes de dos, il a choisi une monture « pépère » calme que je devrais même stimuler car ayant tendance à brouter l’herbe au passage plutôt que de marcher. Les autres femmes ont chacune une jument.

Me voilà bombe sur la tête auprès de Dédick, ma gentille monture. J’avais mis une culotte de cheval et des chaussures de randonnées. Pour rien au monde, je n’aurais loupé cette randonnée.

Facile pour cette gamine de monter à cheval ! Mais, pour moi, dur dur de monter sur le dos du cheval. Trop petite, Thierry a dû m’apporter un tabouret et ensuite raccourcir fortement les étriers.

Encore à l’écoute de quelques conseils.

Enfin, nous voilà toutes prêtes ! C’est le départ pour une randonnée de 2 heures.

J’avais pris la précaution de réserver une randonnée pour « débutants » car, je n’avais fait du cheval en balade qu’une seule fois à mon adolescence. Mais, j’avais aimé et ne craignais pas du tout de remonter à cheval. Je n’ai pas le vertige non plus. Je suis assez « casse-cou » et aime les sports assez « virils » comme je vous l’ai déjà dit, comme la course automobile, le moto-cross, que je ne pratique pas, mais qui m’auraient bien intéressée. Je suis déjà montée en montgolfière et si, j’avais eu l’occasion, étant plus jeune, j’aurais aimé sauter en parachute. Faire des loopings à l’intérieur d’un petit avion me plairait aussi.

C’est un peu mon côté « garçon manqué », comme l'était ma grand-mère maternelle d'ailleurs.

Je pensais prendre mon réflex pour photographier, mais le guide me l'a déconseillé, ne pouvant tenir les rênes de la bride et l’appareil. Heureusement, j’ai toujours avec moi un petit APN compact avec bride. Je l’ai utilisé ainsi plus facilement et, en plus, les photos sont assez nettes alors qu’avec le réflex, tout aurait été trouble.

Nous partons sur les petits chemins bordés de fossés, mon cheval allant à petite allure se détachant des autres.

Crinière de mon cheval.

On atteint les bas-champs et on a même le loisir d’apercevoir le petit train à vapeur qui traverse la Baie.

L’environnement commence à changer avec des mares. Ici Thierry nous fait la lecture du paysage.

Vous remarquerez qu’il a attaché mon cheval par une corde au sien car, Dédick ralentissait tout le monde en voulant brouter à chaque instant. « Vous êtes trop gentille avec lui » m’a-t-il dit. « Il faut montrer que c’est vous qui dirigez ».

Peu avant une passerelle à vaches, c’est tout un troupeau de 1200 têtes, essentiellement des agneaux et brebis de pré-salés avec aussi quelques chèvres appartenant à plusieurs éleveurs que l’on voit arriver devant nous. Regardez ! C’est impressionnant.

Sous la passerelle, il faudra se coucher sur le cheval pour ne pas taper la tête contre la paroie.

Maintenant, nous sommes en Baie et le paysage est dénudé ou sous forme de landes. Un vrai bonheur !

On traverse des étendues d'eau. Les chevaux ont l'air de beaucoup apprécier.

Nous voilà en train de traverser dans l’eau de l’estran.

Parfois, le guide nous emmène au trot sous l’encouragement des jeunes filles. Là, j’avoue que ça n’a pas été la joie, car, je ne sais pas amortir les secousses malgré les séances de mouvements guidées par ma kiné avant le départ. On peut vraiment parler de « tape-cul ». Heureusement, mon dos a bien supporté et je n’ai pas souffert par la suite.

HEUREUSEMENT, car mon médecin m'avait fortement interdit ce genre de périple !!!! 

Finalement, je n'en ai fait qu'à ma tête, car "QUI NE TENTE RIEN N'A RIEN", l'une de mes devises !

Nous reprendrons le chemin du retour pour attacher à nouveau les chevaux et les déséquiper.

On emmène chacune notre cheval dans l’enclos. A gauche, c’est un étalon qui hennit à l’approche de toutes les juments qui rentrent au bercail.

La randonnée se terminera par une petite collation et la remise de dépliants à toutes. Un bon moment pour se décontracter.

Encore merci à Carole et Thierry pour leur sympathique accueil !

Il s’est déroulé 3h en tout avec environ 2h de randonnée à cheval. Un très bon souvenir pour moi avec la satisfaction d’avoir pu réaliser mon rêve, même si, cette année, j’étais partie seule en escapade en Baie de Somme pour 4 jours. Odile ou Annick m’avaient accompagnée les années précédentes. Daniel ne désirait pas s’aventurer ainsi en Baie à la chasse photographique. Il a eu la gentillesse de me laisser partir seule.

Il est cool, n’est-ce pas, mon cher Daniel !