Au « Manoir imaginaire », en ce samedi 22 septembre, c’était soirée « tango argentin » pour ce 12è « Petit Festival de Musique ». Chantal de Colombel et son association « L’Art d’entreprendre » avait invité « Cuarteto Silbando », un groupe très jeune et fort dynamique jouant du violon, bandonéon, contrebasse et piano.
Après un accueil des plus chaleureux autour d’un vin chaud, place à ces jeunes très doués et fort sympathiques ! Installée dans le fond de la salle pour mieux prendre des photos, (merci à Chantal), me voilà, en compagnie d’amies et d’une belle sœur qui ont préféré s’asseoir dans une mezzanine, à l’écoute de ces airs entraînants qui ont ravi tout le public.
Copie de la présentation du groupe accompagnant l’invitation :
« Le Cuarteto Silbando est né en 2011 de la rencontre entre 4 jeunes musiciens de diverses nationalités, ayant pour projet commun de promouvoir la musique de bal et la tradition des grands maîtres du tango argentin.
C’est avec fougue et caractère que le Cuarteto Silbando propose un répertoire de tangos, valses et milongas, dans des arrangements soigneusement travaillés afin d’obtenir un résultat musical professionnel, tout à fait adapté à la formule concert.
Les styles de d’Arienzo, Troilo, Biagi, Salgan et Pugliese sont mis à l’honneur, entrecoupés d’arrangements plus personnels.
Basé à Paris, le Cuarteto Silbando s’y produit régulièrement (résidence à la milonga Le Parloir depuis janvier 2011, Chalet du Lac de Saint-Mandé), ainsi que dans le reste de la France et à l'étranger (Toulouse, Caen, Limoges, Poitiers, Bonifacio, festival Tarbes en Tango, Italie, Pays-bas…). »
De suite la douce Clhoë Pfeiffer, au piano, mais aussi responsable des arrangements et de la direction, met l’auditoire à l’aise en proposant divers morceaux.
Petite synthèse de ses prestations :
« Née en 1985, Chloë Pfeiffer a commencé la musique à l’âge de 4 ans. Elle a étudié aux conservatoires de Tarbes et de Toulouse où elle a obtenu plusieurs prix. Ayant validé une licence de musicologie, elle étudie actuellement la fugue et la sonate au CNSM dans la classe de Thierry Escaich. C’est à 14 ans qu’elle monte son premier orchestre de tango et s’est produite dans de nombreux festivals et salles de concert. Elle entreprend l’été 2010 le projet ambitieux de fonder un orchestre typique à Paris. De cet orchestre est né le Cuarteto Silbando, un an plus tard. … Orchestratrice et arrangeuse, elle ne limite pas son intérêt au répertoire de tango argentin. Elle a notamment écrit des arrangements pour des musiciens de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, pour Radio Classique et la maîtrise de Radio France, pour le choeur d’enfants toulousains "la Lauzetta" avec lequel elle a enregistré un disque de
comptines, etc. »
La voilà en pleine interprétation.
Mathias Naon, debout à l’autre bout de la scène, nous apporte toute la douceur de son violon.
« Né à Paris en 1988 de parents argentins, Mathias Naon débute à Cachan, puis poursuit sa formation au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles, où il obtient les prix de violon et de musique de chambre. En tant que violoniste, il se produit principalement dans le répertoire du Tango. En 2005, il intègre le Gran Septeto La Academia, avec lequel il joue régulièrement en France et à l'étranger. Il participe à la fondation du Cuarteto et de la Orquesta Típica Silbando. Parallèlement à sa formation de violoniste, il entreprend l'étude de la direction d'orchestre. Depuis mars 2010, Mathias Naon est co-directeur du Sinfonia Pop Orchestra, orchestre de jeunes musiciens consacré à la musique de films. En février 2011, il prend la direction de l'orchestre symphonique « Musiques en Seine ».
Place à sa gestuelle.
Presque effacé, au centre, coup de cœur pour Lisandre Donoso au bandonéon.
« Né en 1990 de père chilien et de mère française, Lysandre Donoso commence à 6 ans son premier instrument, le violon, au Conservatoire de Lyon. Il entre l’année suivante dans la classe d’accordéon de Patricia Hivert jusqu’à son diplôme en 2009. Il se passionne alors pour le tango grâce au bandonéon hérité de son grand-père dont il va suivre l’enseignement de 2008 à 2011 avec Hervé Esquis. Il fonde son premier groupe “Nonino Quartet”. Décidant d’arrêter ses études d’ingénieur à l’INP de Grenoble, Il entre en 2011 dans le département Tango du Conservatoire Supérieur de Rotterdam (Codarts). Il ne se limite pas à l’univers du tango. Il accompagne depuis mars 2011 une oeuvre théâtrale, puis s’est aussi produit dans deux opéras. Il joue également dans le groupe de son père sur une musique inspirée du folklore latino-américain. »
C’est assis qu’il interprète ses rythmes si particuliers au tango.
Grande stature, mais aussi grand talent, pour Lucas Eubel Frontini derrière sa contrebasse.
« Lucas Eubel-Frontini est né en Argentine, fils d'une chanteuse de Jazz et d'un mélomane pianiste amateur. Ayant évolué dans un environnement musicalement éclectique, il commence à jouer de la basse électrique en tant qu'autodidacte, sur un instrument qu'il a lui-même fabriqué à l'âge de 15 ans. Quelques années plus tard, à 23 ans, il commence ses études de contrebasse. Il intègre l'année suivante la Orquesta Típica Imperial, avec laquelle il a effectué plusieurs tournées en Europe. C'est en 2006 que Lucas s'installe en France pour continuer ses études musicales au Conservatoire Régional de Toulouse. En même temps il suit le cycle supérieur de l'école Music'halle de musique contemporaine et de jazz à Toulouse. Actuellement Lucas est boursier au "Conservatoire de Musique et de Danse Trinity Laban" à Londres.
Aussi habile de son archet que de ses mains, il égrène le tempo.
Grande ovation et rappel lors du final. Bravo à ce groupe très abordable et plein de gentillesse ! Leur site ICI.
Retour à la maison pour nous. Mais repas ensuite pour ceux qui s’étaient inscrits et prolongation de la soirée par une milonga (bal de tango). Inutile de dire que plusieurs passionnés, qui ont suivi pour certains des cours de danse en Argentine, s’en sont donné à cœur joie dans de langoureux entre-jambes, pendant une grande partie de la nuit.
Qui a dit qu’il ne se passait rien dans notre campagne profonde !!!!