A l’extérieur de notre gîte rural « La Croiseraie », il reste encore de gros travaux à réaliser, notamment la clôture du terrain le long de la rue du Clignon. Sur 50m environ, il faut nettoyer au karcher, redresser et consolider le mur de soutènement existant. Au fil des années, il s’est incurvé sous le poids de la route qui surplombe. Le grillage étant tout rouillé, Daniel l’a enlevé. Il a aussi coupé les poteaux de béton de soutien. Après le rejointoiement des parpaings, il faudra poser un grillage neuf appuyé sur des poteaux métalliques.
Dans le bas de la propriété, sur une longueur de 15m, le grillage existant a aussi été enlevé. Comme il ne reposait pas sur du ciment, un muret de soutien va être construit avec pose de nouveau grillage au-dessus.
Entre ces deux parties, presque à angle droit, il y aura le portail d’entrée en fer forgé. Vous pouvez distinguer son futur emplacement derrière notre petite Océane que vous voyez en photo de dos. Des poteaux vont être scellés pour qu’il puisse prendre position. Un système électrique permettra l’ouverture et la fermeture des deux panneaux selon un procédé de télécommande.
Il y a encore le petit muret de soutien de la terre autour du parking à construire : environ 30m. Ensuite, après nettoyage au karcher, quelques éléments de la balustrade seront à remplacer. L’ancien poulailler qui s’est abîmé à cause d’une gouttière défectueuse devra être crépi et une vieille porte de bâtiment sera remplacée. Il restera à nettoyer les grilles ainsi que la terrasse pour donner un aspect plus net. Des lanternes seront posées à l’extérieur afin de baliser le chemin d’entrée et l’accès au parking. Petit à petit, les parterres de fleurs prendront forme.
Vous voyez qu’il y a encore des heures et des heures de travail. On compte plusieurs mois pour concrétiser toutes ces améliorations. Daniel, qui est très méticuleux, tient à faire un travail soigné pour éviter d’avoir à recommencer dans quelques années. Nous tenons, tous les deux, à n’accueillir les vacanciers que quand tout sera complètement terminé.
Il faut dire que cette grande propriété de famille (ancienne ferme) a été laissée à l’abandon du décès de ma grand-mère en 1993 jusqu’en 2001. Ma tante, sœur de ma mère, l’a eu en héritage et a voulu s’en séparer en la vendant.
J’en ai eu un grand pincement au cœur.
C’était là que l’on se réunissait, oncles, tantes, cousins, cousines, plusieurs fois par an autour de nos grands-parents. Nous y avions plein de souvenirs d’enfance. Sur mon insistance, ma mère s’est portée acquéreuse de la propriété de manière à ce qu’elle n’aille pas à des personnes étrangères à la famille. Par héritage ensuite, entre autres biens, elle m’est revenue, permettant à mon frère d’avoir toutes les terres agricoles qui allaient avec la ferme de nos parents. Nous sommes d’une famille d’agriculteurs depuis plusieurs générations et donc propriétaires terriens.
En 2001, nous entreprîmes de faire des travaux pour restaurer cette propriété en défrichant tout le terrain dans lequel la nature avait repris ses droits. Comme nous avions décidé de léguer la propriété à notre fils Gabriel, un entrepreneur procéda au changement de toute l’installation électrique, puis, ce fut un menuisier qui changea les fenêtres côté Ouest ainsi que les volets. Gabriel ne fréquentait pas encore à cette époque.
Plusieurs années passant, Gabriel connut Christelle qui ne tenait pas du tout à vivre loin de tout à la campagne. Elle préférait vivre à la ville avec toutes les commodités et les écoles sur place. Ce fut dur à accepter, mais avec du recul, je la comprends. Ici, il n’y a rien dans le village, pas de commerçants et plus rien non plus dans les villages environnants. Il faut faire plus de 20km pour avoir une petite ville à portée de voiture.
Que faire de la maison ?
Continuer de la rénover pour la louer ? Je ne tenais pas à cette solution. Ne plus pouvoir aller dans la propriété, s’y promener, je n’arrivais pas à me faire à cette situation. Il y avait aussi le risque d’avoir des locataires qui abîment tout.
Nous étions maintenant, et depuis 2005, Daniel et moi, tous les deux à la retraite. Après le décès de mes parents tous les deux en 2006, nous avons "pris le taureau par les cornes" et poursuivi les travaux beaucoup plus activement.
Nous avons trouvé cette alternative de location par intermittence et la création d’un gîte rural a germé. Surtout que le Conseil Général du département ainsi que le Conseil régional avaient une politique de subventions pour ce genre de travaux amenant à développer l’accueil touristique dans la région.
Pas de gros montants à recevoir face aux énormes travaux à faire puisque c’est un forfait, mais c’était mieux que rien.
Voilà, vous en savez un peu plus sur la genèse de cette maison !
Je vous tiendrai au courant des travaux en cours en vous montrant des photos à l’occasion. Pour accélérer la situation, nous allons demander de l’aide à un neveu qui est dans la maçonnerie, et, si le temps n’est pas trop à la pluie, ça devrait prendre tournure rapidement.