Parmi les stands NIKON, il y avait celui des conférences. J’ai assisté, en ce jeudi 13 novembre, à celle où l’on interviewait STEPHEN DOCK, jeune photojournaliste.

Il nous a d’abord raconté ses débuts difficiles pendant lesquels il a failli tout abandonner. Dès l’âge de 17 ans, c’est la photographie à caractère journalistique qui l’attirait. Des déplacements lointains et des photos sélectionnées par aucune agence. Des arrivées sur des lieux de manifestations trop tardives, des ennuis d’internet et des clichés qui ne peuvent arriver à temps. Un grand découragement qui l’a conduit à arrêter la photo pendant un certain temps.

Puis, partant seul,  les reportages en zones de conflits lui ont permis d’avoir une certaine exposition dans les médias comme son reportage en Syrie en 2012. C’est ainsi, que sur place, grâce à des rencontres déterminantes, souvent le fruit du hasard, sa carrière a pris un contour plus évolutif. Il a pu intégrer l’agence VU’.  

Toutefois, selon lui, un talent pour l’image ne suffit pas. Il faut un propos photographique cohérent qui raconte une histoire. L’entourage professionnel est très important. Des regards externes et aiguisés et même parfois neufs de personnes non photographes, l’aident dans son cheminement de reporter.

L’évolution du numérique donne accès rapide aux images et à leur diffusion, mais ce n’est pas l’essentiel selon lui. C’est l’œil du photographe qui donne une qualité d’écriture et non les évolutions techniques. Il porte son choix sur des appareils avec lesquels il se sent à l’aise. Côté discrétion, (et je pense comme lui), c’est de plus en plus difficile car, dès qu’on a un appareil à l’œil, on est repéré comme photographe et le comportement des gens n’est plus spontané. Comme il travaille en focale fixe et près de ses sujets cela  l’oblige à soigner son cadrage.

Des photos sur écran ponctuaient ses propos. Des situations parfois très dures à regarder mais d’un grand humanisme. Parfois devant des scènes sanglantes, il racontait qu’il n’avait pas toujours le temps de se poser des questions, pris dans le « feu » de l’action.

Vraiment une conférence très intéressante qui m’a appris beaucoup de ce monde du photojournalisme où les rivalités sont nombreuses. Stephen Dock m'a paru un jeune homme très mûr, calme et n'ayant pas la "grosse tête". Il mesure bien la réalité des choses et aime être "libre" de ses clichés et de son temps. C'est pour cela qu'il a rejoint

une ONG "Médecins sans frontières", ces derniers temps.

Dans la salle de l’Office de Tourisme de La Ferté-Milon (petit bourg de mon canton), comme l’annonçait l’affiche, du 1er au 9 octobre, c’est avec mon amie photographe Annick Watin que cette dernière et quatrième expo de l’année 2011 pour moi se déroulait.

Annick, passionnée de patrimoine architectural, exposait une quarantaine de cadres sur des églises, cathédrales, abbayes, monastères de la région picarde mais aussi d’autres contrées de France.

Pour ma part, j’avais axé le thème sur la faune et la flore régionales avec fleurs, papillons, insectes, oiseaux … Une soixantaine de cadres dont 21 avec clichés grand format en 60x40. Des cadres avec plusieurs photos, donc environ 80 vues au total.

Accrochage le vendredi après-midi 30 septembre. Heureusement que le vice-président de l’Office de Tourisme, André Jarrot, m’a aidée à accrocher les grands cadres le long des murs et que Patrick Arnoult, secrétaire de notre Association « GRAND ANGLE », ait pu se libérer. Il m’a aidé à accrocher les petits cadres sur les grilles. Annick ne pouvant se libérer, ce n’est que le samedi matin 1^er octobre, que toutes les deux nous avons mis en place ses cadres. Une dernière touche sur les tables pour la présentation des livres d’or et autres cartes, albums, cartes de visite …

Voici un aperçu en panel des différents panneaux pour une idée de la présentation.

Le samedi soir 1^er octobre à 18h, c’était le vernissage. Moment de stress vite oublié. Parents, amis, élus du canton arrivaient à nos côtés. Mot d’accueil par Pascale Hoornaert, la Présidente de l’Office de tourisme, puis, elle me cède la parole. J’avais préparé un petit speech pour nous présenter, Annick et moi, et mettre l’accent sur les photos que l’on présentait. Ensuite, André Rigaud, maire de Neuilly-Saint-Front et Conseiller Général du canton, s’est réjoui de cette nouvelle expo dans le local de Milon. Un Office très actif qui présente toujours des artistes très divers. La qualité est toujours au rendez-vous et il a fait remarquer qu’avec la photographie, on peut apprécier les détails. Le premier coup d’œil dans l’environnement naturel ne permet pas toujours cette approche. Le Maire de La Ferté-Milon, Jean Clément a tenu également à nous féliciter.

Par la suite, le lunch et verre de l’amitié ont permis des échanges très fructueux. Encore un grand merci à Pascale Hoornaert (Présidente) et à André Jarrot (Vice-président) pour la préparation des toasts et de la boisson ! Moment de convivialité pendant lequel les questions ont fusé aussi bien techniques qu’émotionnelles devant certains clichés. Une partie de ma famille s’était déplacée et j’ai vraiment fort apprécié.

Des amis intéressés par la photo avaient aussi fait le déplacement. Des questions sur les monuments pris en photos. Des élus du bourg, des habitants de Milon avec des anecdotes sur les oiseaux, sur les insectes rencontrés, … Nos livres d’or se sont vite remplis de petits mots fort sympas.

Claude Bousson, correspondant local du notre quotidien régional « L’UNION » mais aussi ami et ancien collègue instit, en a profité pour écrire un article.

Dans la semaine suivante, le vendredi après-midi 7 octobre, je me suis déplacée pour accueillir des enfants de primaire. Quatre classes avec des élèves allant du CP au CM2.

Que de questions !

-« Vous ne vous faites pas piquer quand vous approchez les guêpes ? » -« Comment vous faites pour photographier les papillons sans qu’ils ne s’envolent ? »

-« Mais, la chouette, elle porte malheur ! »

Là, c’est moi qui questionne :

-« Et vous, vous avez peur des araignées ? »

Ouf, presque à l’unanimité, ils n’en ont pas peur.

« Il faudrait venir chez moi, il y en a plein derrière les volets. » me rétorque une petite fille.

Mon livre d’or s’est rempli de petits mots sympas sur deux pages.

Livres et albums ont été aussi pris d’assaut. Une autre petite fille m’a fait un bisou avant de partir en me disant bravo pour les photos. Autant de petits bonheurs pris au passage qui m’ont rendue nostalgique de mon ancien métier. J’en ai les larmes aux yeux en écrivant ces mots.

Un grand merci à tous les nombreux visiteurs qui sont venus voir notre expo tels ces résidants de la Maison de retraite qui ont tenu à y faire un saut et a marqué leur intérêt par un petit mot sympa.

Avant-hier après-midi mardi 11 octobre, c’était le décrochage. Avec Annick, nous allons rendre les cadres à tous les amis photographes de notre Association qui ont bien voulu nous en prêter. Nos voitures vont être chargées. Sans le prêt de ces cadres avec passe-partout et crochets, Annick et moi n’aurions pu réaliser cette expo. Comme lors de mon speech, je renouvelle ici nos remerciements à « GRAND ANGLE », site Internet ICI. Il est d’ailleurs temps de rendre ces cadres car, comme le précise l’affiche à droite de ce blog, les adhérents de notre Association exposent ces 15 et 16 octobre de manière libre et personnelle mais aussi participent à un concours interne sur le thème de la forêt, englobant aussi sa faune et sa flore.

Encore du pain sur la planche pour ce week-end pour l’accrochage et les permanences pour accueillir les visiteurs.

J’espère que je n’ai pas été trop longue dans ces précisions ! Mais nombre d’entre vous me demandaient de faire une rétrospective de cette expo. Je puis vous dire que l’an prochain, je ne prévois pas autant d’expos personnelles : une seulement à l’Office de Villers-Cotterêts. Avec le gîte qui va ouvrir et dont l’homologation se fera début décembre, il me sera impossible que je consacre autant de temps à des expos.

Vous pouvez aussi aller faire un tour sur mon second blog

"ANGLE DE VUE"

qui est purement photos.